Photographie – Direction Artistique
Comment réaliser un moodboard ?
Eh bien, c’est une très bonne question ! Selon l’univers dans lequel vous évoluez, le moodboard est un document qui revient très souvent dans les discussions, et qui se place tantôt comme le saint graal des directeurs artistiques, tantôt que l’ennemi juré de nos/vos clients (on expliquera plus tard ce point-là)
Mais déjà, on va commencer par définir ce que c’est, comment le construire et quelles en sont les utilisations.
En préambule, vous pouvez jeter un œil à la page « photographe produit » où le moodboard est un terme très récurent. Il est particulièrement essentiel dans cette catégorie de photographie, vous y verrez des cas pratiques. En gros, si vous avez la flemme de lire cet article, allez visiter cette page !
Qu’est-ce qu’un moodboard ?
Donc, un moodboard est un document qui recense tous les éléments graphiques, d’une idée, d’une marque, d’un objet, ou tout autre entité nécessitant une mise en beauté.
Le moodboard va donc permettre d’imaginer une conception visuelle et graphique d’un sujet.
Structuré selon plusieurs thématiques, il est, disons-le, la carte d’identité artistique d’une entreprise. Avant d’entrer dans le détail des thématiques, selon le sujet étudié, le moodboard peut :
- Tendre vers des aspects très graphiques (sur la refonte d’un logo par exemple)
- Vers quelque chose de plus abstrait (positionnement d’une marque)
- Ou encore, être lié exclusivement à des visuels (photo & vidéo)
C’est évidemment ce dernier point qui nous intéresse ici.
Voyons donc, exemple à l’appui, comment est constituer un moodboard.
Comment structurer son moodboard ?
Les modèles
Cela commence par le choix des modèles. Si vous visez une audience jeune et dynamique, le choix d’une mamie de 78 ans ne serait pas très judicieux. En revanche, une tranche d’âge 20/30 ans, paraitrait plus opportun.
Selon votre secteur d’activité, le choix des modèles peut très grandement influencer votre image de marque, alors ne négligez surtout pas ce point-là.
Les inspirations
Très facile à comprendre, les inspirations sont une aubaine pour les photographes & vidéastes. Grâce à cela, nous savons un peu plus clairement ce que le client a en tête. Mais attention, derrière cette facilité d’appréhension, peut se cacher une très vilaine chose : la reproduction (on ne parlera pas de plagia a proprement parlé)
Faites votre propre style, pas celui du copain.
Le lieu de shooting / tournage
Pour la création des visuels, il faut aussi définir une atmosphère.
Là aussi, le choix d’une ambiance plus qu’une autre aura un impact très fort sur votre identité. Par exemple, si vous vendez des trousses à maquillage, vous n’irez pas choisir un style indus’. Quoique, sur un malentendu ça pourrait passer.
La cohérence est le maitre mot.
Pour Elenature, il fallait quelque chose de frais, qui évoque la nature, la pureté. Comme son nom l’indique, Elenature, doit être clairement étiquetée à « Nature » Nous avons donc choisi un lieu synonyme de nature, où plusieurs textures pouvaient être retrouvées. Le bois, la pierre, l’eau ou encore des murs de couleurs verts par exemple.
Petite parenthèse : le lieu de tournage / shooting est primordial, ne le négligez pas. Dans l’absolu, tout peut être réalisé au sein de cet espace, aussi bien les photographies modèle, que les vidéos et/ou photo produits.
Reprenons.
Par extension au lieu de shooting, le choix du décor et des accessoires aura là aussi une sacrée influence sur l’ambiance véhiculée. Soyez une nouvelle fois en cohérence avec l’esprit de la marque.
Exemple : n’allez pas choisir une vaisselle de grand-mère (mais qu’est-ce qu’il a celui-là avec les grands-mères) pour designer votre set-up produit, alors que l’idée principale du shoot est la modernité dans l’assiette.
Définir la quantité et la qualité du livrable
Voici un point moins visuel, mais tout de même intéressant.
Pour la quantité, rien de bien méchant. On imagine un lot de contenu suffisamment costaud pour répondre aux besoins en marketing. Ceci dit, ce n’est pas réellement notre travail. En revanche, la qualité du livrable oui.
Que cela soit du format pour les vidéastes (16 ;9 – 9 ;16 ou 1:1) ou du RAW pour les photographes, la qualité aura un impact sur votre boulot, tant en amont qu’en aval du shooting.
Pourquoi ? Car, en plus d’être un esthète dans votre travail, soyez aussi de bons conseils. Prenons l’exemple du format 9 ;16, très prisé sur les réseaux sociaux, notamment en Réel.
Vous vous doutez bien que la prise de vue demandera une adaptabilité différente que si vous filmez en 16/9 (qui est le format classique par excellence)
L’utilisation de la vidéo aura d’ailleurs une finalité très différente. Finalité qui parfois, suppose une anticipation de tournage ou shooting.
C’est pour cette raison qu’il est mieux d’avoir toutes ces données en têtes de plus tôt possible.
Soyez donc très vigilant sur ce point-là. Certes, c’est moins glamour que le choix des modèles, mais ça peut coûter très cher si c’est mal anticiper.
L’utilisation du Moodboard
Une fois ce précieux document finalisé, il sera votre futur carnet de bord. Tant pour un shooting qu’un tournage vidéo, vous n’aurez d’yeux que pour lui.
Il aura, a priori, recensé toutes les idées, suggestions, et inspirations de vous et votre client.
Il est votre cadre de travail. A l’image d’un contrat de travail, le moodboard se doit d’être respecté tout au long de vos créations.
Bien sûr, rien n’empêche de le modifier au fil du temps et d’y ajouter des nouvelles choses, mais il est LE référent en cas de malentendu. Croyez-nous sur parole, le moodboard est une potion magique en cas de mauvaise foi.